2018 : Communication et stratégie internationales

Dans un contexte international concurrentiel fort, l’accueil des étudiants en mobilité est un indicateur important pour l’attractivité et le positionnement des pays sur la scène mondiale.

La dernière étude de l’Unesco publiée en janvier 2017, sur la base de chiffres datant de 2014, révèle que la France est passée de la troisième à la quatrième place des destinations mondiales pour les étudiants en mobilité internationale derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. D’autres pays prennent « des parts de marché » tels que le Canada ou les Pays-Bas ainsi que plusieurs pays « émergents » comme la Russie ou la Chine.

« Le nombre d’étudiants en mobilité dans le monde est de 4,6 millions aujourd’hui et il double tous les dix ans. En 2025, nous en attendons 9 millions », a expliqué Béatrice Khaïat, directrice générale de Campus France lors du congrès de la Conférence des grandes écoles (CGE), les 5 et 6 octobre 2017, à Rennes.

Le manque de moyens dédiés à la mobilité des étudiants étrangers et leur accueil au sein des établissements français est déploré par l’ensemble des établissements d’enseignements supérieurs.

Cependant dans chaque université des initiatives sont mises en œuvre pour améliorer en permanence l’accueil des étudiants, faciliter les démarches administratives et surtout créer rapidement un lien d’appartenance avec les communautés universitaires : journée et associations étudiantes dédiées à l’intégration des étudiants en mobilité dans les établissements, supports de communication dédiés à l’international, mise en place de tuteurs, découverte ludique des territoires, services préfectoraux en proximité, animations tout au long de l’année…

En plus des échanges étudiants, c’est une véritable culture internationale qui doit être acquise par l’ensemble de la communauté universitaire pour développer les activités de formation et de recherche et ainsi favoriser les échanges scientifiques et culturels au-delà des frontières. 

La CPU s’est aussi récemment dotée d’un comité consacré à la communication et à l’attractivité des universités destiné aux présidents et directeurs d’établissements. Son objectif est d’avoir une stratégie de communication et d’information au niveau national et de valoriser une image plus positive dans l’opinion publique.

Les territoires s’attachent également à accroitre leur attractivité tant au niveau économique, que social sur le plan national et international en développant de véritables stratégies de marketing territorial.  

Il s’agit aujourd’hui pour les directions et services de communication d’accompagner la stratégie internationale de leurs établissements, de travailler en collaboration étroite avec les relations internationales en lien avec les territoires pour proposer une véritable ouverture internationale de leurs universités.

Quelles stratégies ont déjà été mises en place ou seront développées dans les prochaines années au niveau de la communication des universités, avec quelle méthodologie ?

Ces questions seront abordées par COMOSUP sur l’année 2018 en deux phases :

–    Un atelier de « défrichage de la problématique internationale » le 19 janvier 2018 à la CPU avec la participation d’un membre de l’association des Vice-présidents délégués aux relations internationales

–    Des rencontres de printemps qui s’appuieront sur l’atelier de janvier autour de retour d’expérience universitaire, de témoignages des acteurs des relations internationales et des collectivités territoriales engagées dans une démarche internationale. L’objectif des rencontres est d’échanger autour de conseils pour construire une stratégie appropriée, des apports méthodologiques pour bâtir son plan d’actions et des exemples d’indicateurs pour évaluer l’ensemble du dispositif.